Voilà, pour ceux qui me connaissent pas, je m’appelle Romain, j’ai 23 ans et je suis fan de E bodies depuis que je suis tombé sur les photos d’une splendide ‘Cuda 440 + 6 orange Vitamin C issue du livre « Les Belles Voitures Américaines » d’un certain Quentin Wilson, il y a maintenant une bonne dizaine d’année ( j'ai cru comprendre que je suis pas le seul dans le même cas sur le forum ! ). Samedi dernier, j’ai réalisé mon rêve, m’acheter une Dodge Challenger de 70. Alors c’est vrai, j’ai beaucoup hésité avec la version 2008 ( bien trop chère pour nous pauvre français ) mais j’ai quand même sauté le pas avec une bonne Old school malgré les problèmes que l’on rencontrer avec des caisses de près de 40 ans ( mon fréro ayant déjà expérimenté la chose l’année dernière avec une Camaro de 67 et ses fameuses fuites d’huiles… )
Bref, il y a quelques mois, je tombe sur l’annonce d’un coupé challenger de 70, violet, V8 318, boîte auto au volant avec des photos plutôt alléchantes et pas très loin de chez moi. Elle est assez chère, mais j’ai presque le budget pour l’acheter contrairement aux versions 2008 pour lequels j’avais économisé depuis la présentation du concept en 2006 et qui deviennent hors de ma portée. Après quelques jours, je contact le vendeur et demande des photos des codes VIN et du moulin. Le bloc n’étant pas aussi propre que les photos extérieur, je laisse courir un peu… surtout qu’en plus, je voulais vraiment une boîte manuelle. Cependant je suis entrain déjà de me rêver a son volant, sa teinte sombre menaçante de nuit ( un peu comme dans le trailer de la Challenger 2008 ou du clips de 2 lesbiennes se faisant accoster de nuits par un badboy en Challenger… ). De plus, la boîte auto au volant étant malgré tout, l’archétype de la voiture américaine classique, je me dit que ça pourrais être sympa ( et je pourrais me fendre une Keisler 5 vitesse manuelle plus tard ). Bref, je recontact le gars et je décide d’aller la voir. Merde ! J’ai pourtant déjà vu des E bodies en vrai, dès que j’ai pausé les yeux sur la belle, je savais déjà que j ‘allais repartir avec ! Même si il y avait pas mal de différence avec l’annonce. En effet, j’ai appris avec la camaro de mon frangin qu’il est pratiquement impossible de trouver des caisses aussi bien foutu que celle qui existe chez les gros pros US, donc je fais pas la fine bouche quand je vois que les chromes des jantes Magnum se barre, tout comme celui de l’emblème Challenger de la calandre et de la trappe à essences. Comme d’hab, quelques traces d’huiles sous le moteur ( dans son jus, mais ça à l’air d’aller, il tourne normalement ) , les échappements fument un peu ( seulement à froid, plutôt c’est cool ), le pare brise est légèrement fendu et pas spécialement bien recollé. A l’interieur, passé à la brillantine, une poignée de porte intérieur est déchiquetée, le feux de recul marche pas, y a pas la vitre sur la lupiotte du plafonnier, la clim marche pas, il manques des « vices » par ci, par là, et surtout, un truc bien space, les jauges d’essences et de températures moteurs sont à l’envers. Le proprio me dit que c’est une particularité du modèle, mais j’y fait pas très attention au début, pourtant…
Cependant, malgré tout ces petites choses, le tout reste me semble vraiment en bon état. Je fait un peu baiser le prix ( j’aurais put le faire baisser plus, mais bon je suis pas terrible en affaire… ) et je prévois de la chercher dans un mois le temps de faire les formalités…
Samedi 20 décembre, je vais chercher la belle. Après avoir signé les papiers et fait un dernier petit check, je prend la route. La jauge à l’envers me travaillait un peu. En effet, sur internet j’ai trouvé encore aucune jauge inversé. Cependant je m’aperçois bien vite que les F et E ont été modifiés à l’arrache. Bref, un remontage un peu pourris je pense, mais bon, tant qu’elle marche… Le vendeur me dit qu’il y a assez de carburant pour rentrer chez moi. Bref, il me tarde d’avaler l’asphalte…
Le gabarit de la Dodge à beau être important, la direction est souple et c’est avec un réel plaisir que je manœuvre ce gros bateau pirate. Seul le freinage fait ombre à se tableau, la pédale n’étant un cran au dessus de l’accélérateur et la puissance des freins à disques m’interdisant tout freinage d’urgence.
Une fois sur l’autoroute, c’est le régal. Je me prend pour Kowalski, le doux ronron du V8 est masqué par les bruits d’air, mais qu’importe c’est le pied total. Mon frère me suit et me film. Les éoliennes au couché de soleil donne un petit air de Californie à se petit trip. J’écoute « Freebird » de Lynyrd Skynyrd, en cruisant à 70 miles à l’heures.
Tout ce passe pour le mieux, il reste 140 bornes à parcourir quand soudain le moteur s’arrête. J’accélère mais rien ne ce passe. La voiture ralentie. Ça y est ce que je redoutais arriva… Mon frère assiste impuissant à la scène et comprend qu’un truc vient de merder ! la Challenger s’immobilise entre la bande d’arrêt d’urgence et la voie de droite de l’autoroute. Le son des klaxons des autres automobilistes me doublants me rappelle ceux que l’on entends dans les bons films d’action ou le héros prend la route à contre sens. Malgré ce vacarme j’essai de faire redémarrer la Dodge, en vain. Sentant le danger je décide de sortir de la caisse et de me mettre derrière le rail de sécurité pour faire des signes au autres automobilistes.
Evidemment j’avais oublier de prendre un triangle et un gilet, pensant qu’il y en avait déjà dans la caisse… Mon frère à appeler les services d’autoroute et le dépanneur. Pendant 30 mins, je vais signes au automobilistes de s’écarter et je met à flipper car la Dodge est pour l’instant assuré qu’au tiers avant expertise du véhicule. Enfin les services d’autoroute arrive pour réguler le traffic, suivit des gendarmes. Je me dit que ça va être long et chiant mais au contraire, ils m’ont rien dit ni fait chier pour le gilet et le triangle et m’aide à pousser la Challenger sur la bande d’arrêt d’urgence : « «Thank Dudes ! » Le temps que la dépanneuse arrive, j’inspecte le coffre de la Dodge. Ont charge ensuite la Chall sur la dépanneuse direction un petit garage pour voir le problème. Je rappelle le vendeur et lui dit que je vais lui ramener la belle pour qu’il l’a répare. Jeme dit que je suis pas près de récupérer ma belle, que ma soirée va être foutu…
J’arrive au garage. La nuit est tombé. J’ai l’impression d’être dans U turn, seulement les gens du garages sont plutôt cool et on vite trouvé la panne. C’est le réservoir d’essence qui est vide !!!! Cette putain de jauges ne marche pas, l'aiguille ne bouge pas ! Une lueur d’espoir remonte en moi. On court chercher un peu d’additif, ont met un peu d’essence et après un peu de pompage le moteur se remet en branle ! Yes ! Le temps de la faire un peu chauffer, le garagiste, fan de Jaguar, en profite pour inspecter un peu la caisse. Le test de l’aimant est assez concluent et montre que la caisse à été plutôt bien restauré. Seul l’alternateur semble être faiblard et risque de rendre l’âme. D’ou le choix de rentrer de nuit sur l’autoroute seulement en veilleuse en collant au cul la caisse du frangin ! après un bon gros plein d’essence, ont prend la route en mode « blackout » mais j’arrive à bon port sans encombre.
Cependant, Une fois en ville, j’arrive quand même à caler au milieu d’un rond point ! Je redémarre est arrive chez moi sans autres problèmes… Enfin, si. Je me rend compte une fois arrivée que la caisse ne ferme pas à clef et que deux coups de poignée déverrouille la serrure. Enfin bref, j’ai réussi à ramener la caisse chez moi, c’est l’essentiel ! maintenant quand j’y repense, je trouve ça fun. Ça ma fait découvrir des gens sympa et des anecdotes à raconter. J
